mardi 30 juin 2009

Un sage inégalé

Tes dires sont très puissants et beaux; toi qui respectes l’humanité, la paix et l’homme je peux en toute humilité de dire que tu es une des rares consciences du vingtième siècle et un sage inégalé.

Bien des gens devraient lire tes textes et chercher à les comprendre. Je rêve en pensant qu’un jour mes six milliards de concitoyens puissent lire, comprendre et essayer d’appliquer un petit peu tes textes. La planète avancera bien loin...

"Aucune pilule dorée et dynamique ne résoudra nos problèmes humains. Ils ne pourront être résolus que par une révolution radicale de l’esprit et du cœur de l’homme. Elle exige un dur et constant travail que l’on sache voir et écouter et que l’on acquière ainsi une très grande sensibilité."
La révolution du silence - Krisnamurti, 1970

Bonne fête

À la fille de la jungle

Ils ont tué le père, ils ont tué la mère et ils en sont fiers.

Société laïque, société identitaire, société assimilatrice. Bien de grands mots pour essayer de comprendre cette société.

Je la qualifierai de castrée. Oui oui, c’est ca; de castrée!

Un peuple, une culture, une nation qui n’ose pas se définir pour des raisons « économiques », par peur de s’affirmer ou de s’en vanter. C’est bien une drôle de façon de penser. Je parle de ma fierté pour cet endroit et je vois de l’incompréhension dans les yeux de mes concitoyens, je parle de ma fierté envers ce peuple qui a réussi à survivre malgré les humiliations et un certain colonialisme, ce peuple avec une grande histoire et je vois encore et toujours de l’incompréhension et de la peur. Oui, de la peur. Ce qui me mène à penser que c’est une castration qui a commencé il y a bien longtemps et qui continue volontairement. Un véritable suicide identitaire désiré. Les arguments économiques n'étant qu'un symptôme du problème.

Voulez-vous une société où l’individualisme pur et dur prévaut ainsi que le sectarisme; le communautarisme et l’oubli de la mère apparait? Une élimination totale de la patrie c’est ce que j’observe et c’est chacun pour soi. S’ils aiment leur patrie, ils n’oseront jamais s’en vanter ouvertement. C’est triste. Serait-ce un crime de vouloir retrouver ce sentiment matriarcal envers la patrie qui essaie d’apparaitre mais ne sait comment?

Je suis un fervent croyant que l’épanouissement collectif ne peut atteindre son plein potentiel sans un symbole autoritaire, sans un guide, sans une identité et malheureusement c’est la voie que la majorité choisit. J’espère simplement que la réalisation de l’erreur ne se fera pas à des coûts sociaux et démographiques exorbitants.

Bonne chance.

jeudi 28 mai 2009

Pensée

Une pensée à mes amis qui écrivent des examens au cours des deux prochaines semaines.

Bonne chance et l'été n'est qu'à deux pas. Ne l'oubliez pas!

mardi 26 mai 2009

Carthaginoise

Le carnage trimbale dans les rues abandonnées la rendant folle. Elle est bloquée, encerclée et le carnage se fait de plus en plus fort…

Ses valeurs ne sont plus garanties et fluctuent énormément alors que le cours de la bourse commence à chavirer.

Seuls des beats résonnent de plus en plus fort dans sa tête l’élevant haut, très haut.

En montant, elle comprend que lorsqu'ils arrêteront de sonner elle tombera.

Elle a peur et un choix s’annonce à elle. Elle arrête le son et tombe ou ne l’arrête pas et continue son ascension. Mais chaque minute l’élève de plus en plus et la chute ne sera que plus difficile.

Pendant ce temps, les romains achèvent la troisième guerre punique en décapitant les derniers survivants. Ils finiront par brûler la ville, semer du sel et pisser sur le sol de Carthage neutralisant à jamais ce qui fut la plus grande citée portuaire que la Méditerranée ait jamais connu.

Bravo!

dimanche 10 mai 2009

Un renard s’est arrêté sur ma route…


... et j’ai pensé qu’il est très beau ce renard.

J’ai pensé que c’était le plus bel animal sur terre et je le voulais pour moi; rien que pour moi!

Ses yeux étaient remplis de beauté, de malice, d’intelligence, de dédain et d’indépendance. Sa tête haute était recouverte d’une chevelure digne des rois.

Ce même renard est convoité par énormément de chasseurs. Ils le tuent, l’empaillent et l’affichent tel un trophée dans un salon.

Ce renard, sauvage et indomptable, a toujours résisté à l’homme. Quiconque touche à sa liberté devra se battre farouchement contre lui et maintes fois sa ruse a vaincu l’homme.

L’homme, avide et insatiable, ne pouvait se contenter d’observer un renard libre et indépendant. Le fait qu'un animal si beau ne puisse lui appartenir était inacceptable. La solution? Tuer le renard, l’empailler et le posséder pour l’éternité.

Le renard empaillé demeure très beau mais ses yeux sont morts. Ses yeux qui lui donnaient tout son charme sont vitreux et vides de tout sens.

Il a toujours résisté ce renard et résistera toujours jusqu’à la mort. Il rit bien haut et fort lorsqu’il voit ces hommes qui observent son cadavre, fiers de leur dernière acquisition qui est, à bien y penser, pas si satisfaisante que ça. Pourquoi? Ils ne comprendront jamais...

Je regarde donc ce renard qui s’est arrêté sur ma route, le salue respectueusement et continue mon chemin. Fier, satisfait et heureux. Le sentiment est mutuel, je le sais.

mercredi 6 mai 2009

Ishtar, la Gorgone (deuxième partie)


Ceci est la deuxième partie du texte "Ishtar, la Gorgone", la première partie se trouve en dessous de ce texte et date du 18 avril 2009.

Christian s’approchait de plus en plus de la silhouette. C’était Ishtar la grande, Ishtar la dangereuse, Ishtar la menaçante debout sur le bord de la corniche; les nuages noirs cloués sur sa tête. Étrangement, ses cheveux n’étaient plus attachés comme la veille et se dressaient tels les serpents de Méduse. Le jaune de ses yeux a disparu, laissant place à des yeux d’une noirceur indescriptible. L’eau de la pluie collait son sari noir sur son corps, laissant apparaître ses ondulations.

Une peur comme jamais ressentie auparavant envahit soudainement le corps de Christian, des larmes se mirent à couler sur ses joues et ses jambes étaient incapables de faire un pas de plus. Il était debout, l’air ébahi à quelques dizaines de pas de la gitane. Il regrettait d’être venu, il entendait Nico maudire le jour où il ne l’a pas écouté, voyait les pleurs de sa mère; voyait sa Rachel sa chère patronne, qui était aussi son amie et sa confidente, crier, rugir et pleurer à l’annonce d’une nouvelle atroce.

Sa gorge était nouée et aucun souffle n’y passait.

Ishtar le regarda droit dans les yeux, leva sa main gauche droit devant elle et de son index lui fit signe d’avancer vers elle. Elle le possédait, les jambes de Christian avancèrent son corps toutes seules tel une proie donnée en offrande à une déesse cruelle et sans pitié.

Il était à deux pas d’elle et une odeur de souffre envahissait ses poumons, l’affaiblissant de plus en plus.

« Que me voulez-vous, pourquoi moi? » pensa-t-il
« Tu m’es destiné, Yéshlikh me l’a annoncé » lui dit-elle d’une voix malicieuse
« Vous m’entendez?! Qui est ce Yéshlikh? Comment faire pour retrouver ma voix »
D’un air froid et majestueux, elle le regarda dans les yeux et lui dit « Tu es mon destin Priape, fils d’Adonis. Je suis la fille de Yéshlikh, Dieu des mers et des océans en furie »

Elle lui toucha l’épaule et une force divine l’envahit, sa pensée quitta son être…

… elle venait de le nommer fils d’Adonis, il n’avait jamais eu de père. Adonis, homme d’une extrême beauté, avait été abandonné sur le chemin d’Aphrodite, déesse de l’amour et des plaisirs. Elle en tomba éperdument amoureuse et le confia à son amie Perséphone, déesse des enfers afin qu’elle le garde en sécurité. Elle revint le chercher quelques années plus tard pour trouver que Perséphone s’en était épris; elles se le disputèrent.

Zeus résolut leur conflit en ordonnant à Adonis de passer le tiers de l’année avec Aphrodite dans la montagne de Byblos, le tiers avec Perséphone dans le monde souterrain et le dernier avec la personne de son choix. Adonis respecta les exigences du roi des dieux et décida de consacrer le tiers de l'année restant à Aphrodite afin de vivre pleinement son amour pour elle.

Christian venait d’un monde différent! Dans son village, un certain ésotérisme régnait; un ésotérisme qui se caractérisait en premier lieu par la beauté mystérieuse des villageois. Ils avaient tous ces grands yeux clairs qui contrastaient leur teint foncé. Leur beauté était reconnue dans tout le pays et leurs terres étaient toujours verdoyantes et fertiles, même lors des pires sécheresses. Il pouvait compter par centaines les miracles auxquels il a assisté. Le chaman du village l’avait prédit, il était le descendant d’Adonis, le sang qui coulait dans ses veines était divin. Il lui prédit également que sa destinée était grande, bien plus grande qu’il ne le pensait. Les souvenirs de son enfance coulent à flot et sa mémoire lui revint mais il demeure figé au souvenir d’une première journée d’un printemps; il s’était perdu dans le maquis et se trouvait face d’un homme imposant, beau et mystérieux qui le tendait la main et lui dit « Priape, mon fils, je te cherchais… »
« Vous vous trompez de personne Monsieur » et il parti en courant.

Un cri répétitif ne cesse de résonner dans sa tête, il ouvre les yeux et c’est l’alarme qui indique 7:10. Ce n’était qu’un rêve, il se mit à rire dans son lit et des sons sortaient de sa bouche, ses cordes vocales étaient remplies de vie et toute cette histoire n’était qu’un vulgaire rêve! Il se lève, se rase, prend sa douche, s’asperge de parfum dans son rituel qui lui est propre, repasse sa chemise, fait son nœud de cravate, enfile son veston et prépare dans sa tête la nouvelle journée de travail qui s’annonce…

En passant par la corniche, il ne put s’empêcher de regarder les passants et de voir si Ishtar vagabondait sur la côte. Une fois arrivé au travail Rachel l’attendait et le regarda « alors cette voix, tu l’as retrouvée? ».

samedi 18 avril 2009

Ishtar, la Gorgone


Le son du téléphone le réveille. Il sursaute hors de son lit, la lumière du soleil illumine sa chambre… Elle est beaucoup plus intense que d’habitude. Il réalise qu’il est passé tout droit, il doit probablement être 11 heures! Le son du téléphone devient de plus en plus strident.

Lui qui d’habitude se réveille entre 7:00 et 7:30, se rase, prend sa douche, s’asperge de parfum, repasse sa chemise, fait son nœud de cravate, enfile son veston et prépare dans sa tête la nouvelle journée de travail qui s’annonce…

Aujourd’hui, le cri de l’alarme ne l’a pas réveillé, sa montre indique 11:23!

Il prend le combiné et veux répondre « allô » mais pas un son ne sort, incapacité totale à émettre un son. De l’autre côté, la voix inquiète de sa patronne résonne « Oui allô, Christian, est-ce que tout va bien? Es-tu malade? Tu n’es pas rentré et nous n’avons pas eu de nouvelles, nous sommes inquiets… »

« Non, non, tout va bien mais mon réveil n’a pas sonné » veut-il dire mais encore une fois, aucun son! Il parvient à chuchoter quelque chose d’inaudible.

« Allô, Christian, c’est Rachel, est-ce toi? Que viens-tu de dire je ne comprend pas »

… sueurs froides, panique totale, allez, un troisième essai « Oui c’est moi, je vais bien » essaie-t-il de prononcer mais aucun son. Rien! Il raccroche le combiné pendant que Rachel criait quelque chose.

Il court dans la salle de bain et se regarde. Il n’a pas changé, toujours ce même visage, ces mêmes yeux, ces cheveux ébouriffés du matin mais il n’a plus de voix. Il veux crier, il veut chanter il veut parler mais rien ne sort. Il est dépossédé de sa voix. Il lave son visage et court vers son ordinateur envoyer hâtivement un courriel à Rachel lui faisant part de la situation; son cœur battant si fort quil défonce sa cage thoracique…

Ce qui lui arrive est directement relié à sa rencontre de la veille. Il se promenait, comme tous les soirs, sur la corniche au bord de la mer. Mais ce soir là, l’odeur de la mer était plus âcre, l’air était plus lourd, il observait deux individus s’insulter. Il se retournait pour continuer sa marche et devant lui apparu la redoutable Ishtar, la gitane qui erre sur la corniche. Celle que tout le monde craint et que tout le monde évite.

Nico, son meilleur ami, l’avait prévenu, si tu rencontres cette gitane, éloigne toi au plus vite, court loin, ne lui parle pas et surtout ne la regarde pas. C’est une Gorgone!

Mais elle était là, devant lui, grande, mince, cheveux longs frisés noirs, teint basané, peau lisse et douce, un foulard noir garni d’or couvrait une partie de ses cheveux et s’entremêlait entre ceux-ci et ses yeux jaunes foudroyants le perçaient; ils étaient entourés de kohol, cette ligne noire que les femmes d'Orient tracent tout autour de leurs yeux en guise de maquillage.

Ishtar serait la descendante de la fameuse Gorgone « Méduse » qui, quelques milliers d’années auparavant, était une femme d’une beauté inouïe que nul ne pouvait résister. Poséidon, Dieu des mers et des océans et ennemi juré d’Athéna, Déesse de la guerre, eut une liaison nocturne avec Méduse dans le plus grand temple d’Athéna. La furie d’Athéna était hors de tout contrôle, cette Déesse reconnue pour sa sagesse n’en avait plus une goutte. Par acte de vengeance et de haine, elle transforma Méduse en monstre ayant une chevelure et une ceinture formées de serpents. La malédiction était tombée plus personne ne pouvait s’approcher de Méduse. À sa vision, son regard mortel hypnotisait la personne et la transformait en statue immobile et muette jusqu’à la fin des temps. Méduse eut deux enfants jumeaux de cette maudite union…

Les bruits couraient dans les souks que Ishtar était la descendante de Poséidon et de Méduse et que bien des malédictions étaient tombées sur les citadins depuis son arrivée.

Au cours de cette bien étrange soirée, Ishtar avait choisi Christian. À sa vue, son sang s’était glacé dans ses veines, son regard ne pouvait plus quitter les yeux diaboliquement beaux d’Ishtar et sous son hypnose elle gémit d'un cri haut et fort « Yéshlikh, Yéshlikh, Yéshlikh » et continua sa route, grande et fière laissant derrière elle une odeur de jasmin et de sulfure ainsi que Christian debout, inerte, sur la corniche.

Quelques longues minutes passèrent, il reprit ses sens, tremblotait encore et continua sa marche inquiet mais heureux; heureux que cet événement n’ait duré que quelques secondes… Quelques secondes de trop!

Pourquoi moi? Que me veut-elle? Qu’est ce que j’ai bien pu faire pour mériter ça? Suis-je muet à vie? Que puis-je faire?

Il enfile son manteau et court vers la corniche… Il revoit les scènes de la veille, entend l’incompréhensible Yéshlikh prononcé à son égard. Partant à la course, le ciel devient gris, le vent souffle derrière lui de plus en plus fort le poussant vers la corniche et les gouttes d'eau commencent à tomber. Il essaie de crier mais toujours rien.

Une fois arrivé sur la corniche, c'est le déluge! Il pleut à torrent et des rafales de vent soufflent dans son dos. Seuls les bruits de la mer agitée, du vent et de l’eau qui coule se font entendre. À l’autre bout de la corniche se dresse la silhouette d’une femme. C’est Ishtar qui l’attend, il le sait…
À suivre

mercredi 8 avril 2009

Y-as-tu pensé?

Au souvenir de la mer calme qui s’agite sous tes yeux, sous une brise d’été
Au soleil qui se couche et à l'odeur de la mer qui enivrent tous tes sens

Au rouge qui prend le dessus au fur et à mesure que le soleil disparaît
Au profil d’une belle silhouette qui marche sur le sable blanc
Au sang qui coule d’une rivière avant de se jeter dans la mer
Aux cris déchainés qui se font entendre tout autour de toi
Au bruit des bombes qui s’annoncent et qui explosent
Aux amputés qui n’ont plus d’ego ou de dignité
A la haine qui augmente jour après jour
A la vengeance qui se prépare
Au cycle de violence continu
A la mort qui s’annonce
À la fin

Au soleil qui fini toujours par se coucher, enivrant tous nos sens avant la noirceur attendue.

vendredi 3 avril 2009

Le fantôme de l'opéra et Christine Daaé


Texte écrit et basé sur un amalgame de sources fiables et complémenté de mon opinion personnelle.

À Ariella


Une relation Fantôme de l’opéra/Christine Daaé se crée, une relation que tout le monde comprend mais que tout le monde condamne. Tout le monde comprend car tout le monde l’a vécue… Sans exceptions!

J’apprends qu’une petite fille de cinq ans se fait attaquer régulièrement par un camarade de classe, en anglais, le terme « bullied » est souvent utilisé pour qualifier ces formes d’attaques.

To get bullied

Le comportement humain est très complexe et la relation vainqueur/vaincu, dominant/dominé est omniprésente, partout! Nous avons été éduqués et inculqués de valeurs nobles telles que la liberté, l’égalité et la fraternité mais nous savons tous que la notion d’égalité n’est vraie et applicable que dans les palais de justice et sur papier mais dans la vraie vie, personne n’est égal. L’être humain est à la constante recherche de sa place dans la jungle que représente la société. Rôle que l’homme se fait attribuer selon ses origines, selon sa force physique, son degré d’éducation, son emploi, sa beauté, son entourage, etc. forçant la société à être fondée sur l’inégalité.

Le comportement du « bullieur » vient surement de là, si son attitude ne change pas, le seul moyen qu’il trouvera pour s’exprimer plus tard sera la violence verbale et/ou physique. Une théorie suggère que le comportement du bullieur découle de sa première relation affectueuse (garçon/mère, fille/père). Son potentiel de développement sera limité car c’est le moyen qu’il utilisera pour obtenir ce qu’il veut, souvent du pouvoir, et l’obtiendra à un jeune âge. Toutefois, l’âge adulte est extrêmement problématique car les lois entrent en jeu et il devient très difficile au bullieur de continuer sur ce chemin et il est typique qu’un tel comportement non corrigé résulte en des problèmes de dépression et d’anxiété chez l’adolescent et surtout le jeune adulte.

Le comportement du « bullied » découle également d’un certain mal et plaisir que ressent ce dernier par l’attention privilégiée qui lui est accordée par le « bullieur ». Une théorie suggère que le comportement du bullied découle également de la première relation affectueuse (garçon/mère, fille/père).

Une mince ligne sépare l’amour de la haine, et bien qu’ils soient aux antipodes, les deux sentiments sont initialement très entremêlés et grandira celui qui réussira à les séparer.

Ainsi une relation Fantôme de l’opéra/Christine Daaé se crée, une relation que tout le monde comprend mais que tout le monde condamne. Tout le monde comprend car tout le monde l’a vécue… Sans exceptions! Ceux qui réussissent à comprendre ce cercle, à l’accepter et à s’en sortir tant au niveau amical, relationnel, professionnel et familial, atteindrons un pas de plus vers la sagesse! Malheureusement bien rare sont ceux qui comprennent et acceptent cette problématique et refusent d’y voir clair.

lundi 30 mars 2009

Se mettre à poil...


À Coco, tu m'inspires ce soir.

Être à poil est un acte très libérateur! Paf, onde de choc. Peut-être un gloussement de la part de certain(e)s qui m'imaginent tout nu... Et pourtant, on est tous pareils lorsqu'on est à poil, il n'y a plus de distinction. Ne sommes-nous pas tous nés sans vêtements?

J'ai la chance d'habiter seul et un jour, j'ai eu l'idée de me trimballer à poil chez moi... J'éprouvais une légère gêne au début, un inconfort, je vivais quelque chose de nouveau. Mais au bout de quelques minutes c'était fini! J'étais libre, libre de vêtements, libre de toute hiérarchie sociale, libre de toute structure, libre de toute boîte et libre de la société. J'étais un homme à l'état pur et simple, je me suis mis à respirer un air que je n'avais jamais respiré auparavant... Pendant quelques secondes, j'ai ressenti l'extase que ressent le prisonnier qui sort de prison après avoir été enfermé pendant une bonne vingtaine d'années.

J'ai mentionné le concept à quelques connaissances et en général j'ai eu pour réponse des rires, de la gêne ou de l'inconfort et très peu de compréhension. Certaines personnes m'ont même dit que jamais ils ne feront ça... Il ne faut jamais dire jamais, c'est une règle fondamentale!

Pourtant une étude démontre que 39% des canadiens voudraient ou se sont trimballés à poil chez eux. Ouf, je ne suis pas une espèce bizarroïde.

Nudist beach anyone?

samedi 28 mars 2009

Ces arriérés...


Oui je comprends d'où ils viennent, je comprends comment ils en sont arrivés là et je vois que leur mentalité est due à un conditionnement psychologique subi depuis leur plus tendre enfance.

Conditionnement psychologique, religieux et social d'ailleurs.

Ainsi, ils justifient le crime d'honneur, la lapidation d'une femme ayant couché avec un homme avant de se marier, la lapidation d'une femme ayant trompé son époux et parmi les lapideurs, se trouvent souvent le père et les frères de la femme en question. Ils participent à ce crime "noble".

Ce conditionnement est si profond qu'ils ne ressentent pas de remords, ni de honte...

Il faut de tout pour faire un monde mais ça, je n'en veux pas sur cette planète. Je veux un monde où les hommes possèdent tous un esprit critique, qu'ils puissent se questionner, se demander pourquoi la femme a droit à une lapidation alors qu'un homme passerait inaperçu avec de tels actes...

Aujourd'hui je dis oui au développement de l'esprit critique et appelle à une éradication totale de toute forme de lavages de cerveaux. Pour cela, il faudrait que les hommes naissent tous dans un monde libre, sans oppressions et qu'ils aient tous une éducation adéquate avec une emphase sur la philosophie, l'histoire, l'éducation civique et sociale, la compréhension des différentes cultures et de l'amour inconditionnel.

En hommage à Doa Khalil Asswad, lapidée à mort au jeune âge de 17 ans pour être tombée amoureuse d'un homme d'une autre religion! Coeurs sensibles, ne regardez pas le reportage ci-dessous...
http://www.youtube.com/watch?v=dIZJNrc8sKw

samedi 21 mars 2009

Idées du jour: les clochards

Chaque personne que l'on rencontre (et il y en a plus de 6 milliards) a une histoire différente.

Chaque individu a son histoire, ses opinions, ses points de vues, son idéologie, etc.

Les clochards par exemple ont une histoire; leur histoire. Je sais que beaucoup d'entre vous veulent leurs demander comment ils en sont arrivés là. Je suis certain que l'histoire de plusieurs d'entre eux serait dignes de grands best sellers ou d'un bon film "histoire vraie"... D'ailleurs, le sujet des clochards et itinérants passionne plusieurs d'entres-nous, je pense en particulier en ce moment à ma très chère Koko qui a eu l'ingénieuse idée de se déguiser en clochard question de voir comment ils vivaient de leur côté... Elle m'impressionne toujours cette Koko, sans arrêt!

En parlant de clochards; c'est samedi, il fait beau, je vais prendre une marche et je vais aller parler à mon clochard préféré aujourd'hui.

J'entretiens une relation étrange avec cette homme dans la cinquantaine (?), il s'appelle Richard, il est calme, toujours souriant, cheveux grisonnants, l'air fatigué mais il dégage beaucoup de distinction et de classe. Quand je cherche mon café le matin, je le salue avec un hochement de tête et un petit sourire; parfois je lui glisse un bonjour Richard et lui me dit toujours "bonjour jeune homme". Parfois je lui donne de l'argent, parfois je lui apporte un café au lait (il ne boit que ça d'ailleurs?!).

Il me semble qu'il est très instruit, il s'exprime très bien et possède une âme bohême.

Je suis intrigué... J'ai envie de lui poser pleins de questions mais je me retiens.

Aujourd'hui sera-t-il un jour différent?

mardi 3 mars 2009

Nostalgie

Le sentiment de nostalgie mélange la joie, le bonheur, le souvenir, la tristesse et l'amertume.

C'est bien complexe comme sentiment car il possède de multiples facettes qui tombent de la plus négative à la plus positive. Je n'arrive pas à penser à beaucoup de sentiments qui s'expriment autant "all over the place"!

Lorsque je suis nostalgique, je suis heureux de certains souvenirs de mon enfance ou de mon passé mais je suis également triste car ces moments ne seront plus, ont disparu et ne sont confiés qu'au niveau du souvenir.

Bien que je puisse désirer profondément que ce sentiment n'existe pas, qu'il disparaisse! Je désire également qu'il soit maintenu et je le chéri car il m'apporte du bonheur, de la joie et me défini.

Bref, c'est complexe...

dimanche 1 mars 2009

Courir

À lire en écoutant ceci http://www.youtube.com/watch?v=amZMrNsahDI

Elle court, court et court. Toujours plus vite, toujours plus loin et s’éloigne de l’horreur qu’elle fuit.

Elle est perdue, essoufflée, ensanglantée, elle ne pense à rien, toute son énergie et tout son souffle se concentrent sur sa survie et l’idée de courir, elle regarde droit devant et file. Ses jambes courent et son cœur bat, son front ruisselle. Elle n’a pas beaucoup d’espoir.

Sa gorge est sèche, le sang séché sur ses jambes, et ses bras témoigne des épreuves qu’elle a passées; ensanglantée elle court toujours. Les larmes ruissellent sur son visage, les yeux rougis et aveuglés, comment et pourquoi en est-elle arrivée là? Qu’a-t-elle fait pour arriver là? Pourquoi n’arrive-t-elle pas à accepter son sort? Pourquoi veut-elle s’enfuir? Où se dirige-t-elle?

Sa tête tourne, sa respiration arrête et dans les pommes elle tombe!

Elle gît par terre, sur un amas de feuilles mortes, au milieu d’une forêt, en ce temps humide et frais. Le soleil se couche, son front ruisselle.

Son lourd passé et sa souffrance refont surfaces, l’espoir de survie n’est plus. Les images de son passé lui filent par la tête. Elle s’abandonne.

Les hommes l’ont abusée, les hommes l’ont battue, les hommes l’ont utilisée et vendue contre son gré. Un être humain, une âme, une histoire, une vie bafouée. Bafouée et trahie, sa vie a été réduite au niveau de bête, de marchandise; qu’a-t-elle fait pour venir dans ce monde et vivre sa vie ainsi? Il fut un temps bien lointain où son visage rayonnait d’un sourire; aujourd’hui ce visage ne représente que la souffrance, la tristesse et l’abus.

Voici le travail de ces hommes, une femme ensanglantée, inerte, salie, mortifiée, les yeux fermés. Elle a toujours refusé. Son corps, ils l’ont possédé, mais son âme, son imagination et son intégrité jamais. Elle n’a jamais accepté et n’acceptera jamais.

Elle s’abandonne et dans son dernier souffle, observe une lumière libératrice. Un léger sourire apparait, elle est finalement libre.

Libre de la tourmente et de la souffrance, libre de quitter de son gré, libre de ne plus être possédée, vendue et échangée, libre des abus et surtout, libre des hommes.

Texte dédié aux esclaves de 2009. En particulier celles de Corée du Nord dont le nombre s’élève à plus de 150 000 femmes et enfants!

vendredi 27 février 2009

Génération Y ou le choc des générations?!

Quel frustration ai-je ressenti lorsqu’une personne m’a dit “vous, les générations Y, vous êtes tous gâtés, les offres d’emploi vous sont offertes sur des plateaux d’argents, vous ne pensez qu’à vous, vous ne savez pas économisez, vous êtes irresponsables”. Paf, quelle claque! J’ai laissé passé ce commentaire car je n’étais pas équipé pour répondre adéquatement à ce message – ou plutôt idées préconçues et très simplistes – sur ma génération... J’ai donc laissé cogiter tout ça pour finalement pondre un texte qui a été envoyé à la personne en question. Je tiens à le partager avec vous. Tous les faits énoncés proviennent de sources fiables et de lectures que j’ai entreprises. Si vous voulez les références contactez-moi.

*Génération Y: personnes nées après 1980, la période 75-80 est une zone mixte génération X et Y

Salut ABC,

Blablabla habituel

En réponse à ton commentaire, oui, je fais partie de la génération Y. La génération qui a grandi et passé son enfance dans un milieu où tout fonctionne à 4000 km/h; la génération qui jouit de beaucoup d’acquis sociaux que les générations précédentes se sont battues pour obtenir; la génération où les mots sexisme, racisme, discrimination et autres ne sont aucunement tolérés et disparaissent; la génération qui connait très peu de chômage lorsqu’elle entre dans le monde professionnel (quoique, j’aimerai réévaluer cette phrase suite à la crise économique que l’on vit). Ces caractéristiques là découlent directement des générations qui nous précèdent et nous continuons ce chemin, main dans la main avec celles-ci. J’éprouve, en toute sincérité, beaucoup de gratitude et accorde tout le crédit aux autres générations pour ces acquis.

Aujourd’hui on conduit en envoyant un message texte, en buvant notre red bull tout en parlant à notre ami qui est sur le siège passager; on écrit un rapport en répondant au téléphone et en lisant le courriel qui vient de bipper; on fait notre sport en planifiant la sortie de la soirée et ah oui, il faut que j’appelle mon frère, ça fait longtemps... Arrêt, pause, on respire, on s’occupe de soi! On sait faire ça aussi! Tout ça est inné en nous. Bien entendu, j’image et j’hyperbole le tout afin que tu réussisses à imager mes idées.

Un consensus est sorti chez certains spécialistes du sujet: “What might be more surprising is how little Generation Y has in common with its predecessors”. “To have little in common” expliquerai peut-être le fait que tu nous perçoives comme étant gâtés, individualistes, etc. Je pense plutôt que c’est une incompréhension de ta part et je vais essayer de clarifier quelques caractéristiques de notre génération pour toi (mais pas toutes car je ne finirai jamais, on en discutera en face à face)!

Les 2 générations qui nous précèdent détiennent le triste record dans l’histoire de l’humanité occidentale au niveau de la croissance des problèmes reliés au stress, à l'anxiété et autres problèmes connexes. Ces problèmes ont plus que décuplé au cours des 50 dernières années! Pourquoi? En grande partie à cause de la révolution technologique et du fait que nous devons fonctionner et gérer nos nombreuses tâches plus rapidement qu’il y a 50 ans. On reçoit un courriel, on a 10 minutes pour y répondre (et non une semaine comme à l’époque des lettres), on doit faire une recherche paf, en 10 minutes on a googlé ça et c’est sorti alors que la même recherche prenait de quelques heures à quelques jours (aller à la bibliothèque, consulter des livres, parler à des personnes qui s’y connaissent sur le sujet, etc.). Ce changement radical au niveau de la rapidité d’exécution est très récent. Les générations qui nous précèdent ont vécu ça dans leur vie adolescentes/adultes et vivent les symptômes de ce surménage. Nous sommes nés là dedans. Ayant vu les conséquences de ce surménage dans les générations qui nous ont précédées, oui, on ne veut pas vivre ce que nous prédécesseurs ont vécus! Quel mal y-a-t-il à vouloir prendre soin de soi afin de réussir à trouver un équilibre mental et physique? Il est vraiment triste de voir que les générations précédentes aient payées le prix de cette révolution technologique car leur cadre de vie était similaire à celui pré-révolution mais tout est multiplié par dix en terme de productivité... Résultats? Énumérés ci-dessus. Ce n’est qu’au cours des dix dernières années que la société a réalisé que les gens ne peuvent continuer comme ça, d’où l’émergence des spa, la multiplication des massothérapeutes, des centres de yoga, etc. Bref de tous les loisirs et activités qui permettent à l’individu de pouvoir s’évader prendre du recul, relaxer et de ralentir son rythme pour pouvoir demeurer productif et contribuable à la société. Chez les Y, ce sens de l’évasion, ce besoin de relaxation est acquis! Donc oui, on pense à nous car nous essayons d’apprendre des erreurs du passé afin d’éviter des catastrophes ce qui a court, moyen et long terme est positif

On ne s’étonne pas que nous soyons très épanouis à la notion d’évasion et qu’elle est très importante dans nos vies. C’est un des nombreux choix de vie que nous devons prendre afin de réussir à trouver un bel équilibre. Apparemment l’éveil face à cet importance est typique des gens de la génération Y; nous avons un sens de la responsabilité, nous sommes “multi-tasks”, nous sommes très efficaces et mature par rapport à la gestion de notre temps en fonction des échéanciers car nous avons grandi dans la technologie haute vitesse; mais nous comprenons également l’importance de bien prendre soin de nous et de notre entourage.

"La génération Y demande ce que les générations précédentes n'osaient pas demander". N'est ce pas là une forme d'émancipation et d'avant-gardisme dans notre génération... Nous élaborerons ce point ensemble si tu le désires.

Pour conclure, je suis très fier de la génération Y et notre trademark ou nos accomplissements sur cette planète ne sont pas encore clairs mais je pense que nous serons la première génération 100% responsable à l’égard de notre environnement, 100% déterminée à l'application de la charte des droits de l'homme partout sur la planète, la première génération qui éliminera la pauvreté dans le monde et contribuera à l’émergence du continent oublié (l’Afrique), la génération qui résoudra les conflits du Moyen-Orient et nous apporterons plus de changements positifs que négatifs sur cette planète, je l’espère!

J'ai beaucoup d'espoir et d'ambitions face à cette génération et j'espère que tu partages un petit peu plus mon point de vue et t'éloigne un peu de l'image de gens "gâtés et irresponsables" que tu as à notre égard. Il ya beaucoup plus de profondeur dans notre génération que tu ne le penses.

jeudi 26 février 2009

L'expression artistique est une bulle incontrôlable!

L'Art en général est exprimé de plusieurs manières, par les dessins, la peinture, la musique, la chanson, la poésie, l'écriture, le cinéma, la photographie, la danse et j'en passe.

L'expression de l'art est le fait de créer de l'art et tout être humain en est capable et possède son propre côté artistique, plus ou moins développé!

Toutefois l'expression artistique, la muse artistique ou le côté artistique de l'individu ne ressort pas souvent et est facilement refoulé au fin fond de soi. Dans mon exemple personnel, j'ai passé les huit dernières années de ma vie dans un milieu d'actuaires (c'est ma profession) et mes priorités académiques et professionnels ont pris le dessus me laissant peu de temps à me consacrer à l'art. Je devais aussi maintenir des relations, voir mes amis, faire mes sorties, etc. Certes j'ai toujours apprécié l'art lorsque je le vivais mais étais littéralement incapable de l'exprimer, son temps n'était pas venu.

Quelle joie immense ai-je ressenti lorsque mon expression artistique m'a frappée de plein fouet samedi passé! J'étais avec mon amie Khad et son groupe de musique et j'ai eu une envie de composer du piano et de jouer avec eux. Paf! Après plus de dix ans sans toucher à un clavier tout m'est revenu et j'ai réussi à jouer, à composer et à m'exprimer artistiquement! Depuis ce jour, j'ai des envies d'écrire, de prendre des photos, de faire de la musique, de rêvasser à des poèmes, une bête déchaînée s'est éveillée en moi! Khad: tu réveilles toujours les démons en moi et toujours les meilleurs... You're awesome!

À partir d'aujourd'hui, je ne refoule plus l'artiste en moi, je le développe, je le contrôle et il refait partie de ma vie pour un bon moment! Outre mes textes et ma musique, j'ai attaché une photo que j'ai prise intitulée Nébuleuse, une autre forme d'art que j'aimerai épanouir.


Nébuleuse, octobre 2008

J'espère que d'autres trouverons de l'inspiration dans mon texte et suivront mon exemple! J'écris ça en écoutant "Imagine" de John Lennon et je me sens vivre dans un monde rempli d'art et d'artistes d'une richesse et d'une diversité indescriptible...
Rêveur va!

C'est fou à quel point l'inconscient peut venir nous frapper de plein fouets! Mon côté artistique a été réprimé pendant tout ce temps et aujourd'hui j'ai le plaisir de l'extraire de moi et de le concrétiser sur papier!

Avec joie, amour, aventure et créativité!


PS: c'est cette chanson que nous avions joué qui m'a le plus marqué http://www.youtube.com/watch?v=HHhhcKxflMY

mercredi 25 février 2009

Étiquetage de l'homme

J'ai une passion, parcourir les blogs et lire les opinions et les textes de personnes que je côtoie au quotidien. J’ai donc décidé de créer mon blogue... Pourquoi? Ca fait très personnel, c'est intéressant, stimulant et rafraichissant.

Étiquetage de l’Homme: le rôle de l'étiquetage dans notre société?

Un étiquetage se définit comme un besoin constant quotidien et permanent de vouloir s’identifier à plusieurs catégories d’éléments (étiquettes) qui ensemble forment le Moi. Le Moi ne peux donc être formé sans cet étiquetage (par exemple, âge, profession, statut social, statut du compte en banque, niveau d’éducation, poids, critères de beauté physique, etc.) ; nous pratiquons l’étiquetage tous les jours sans même s’en rendre compte mais je me demande souvent si l’étiquetage est fondamentalement sain et épanouissant.

J’y pense souvent car j’ai beaucoup de difficulté à "m’étiqueter" en ce qui a trait à mon origine; je me sens à la fois québécois, libanais, français et bcp d’autres cultures dépendamment de mon entourage et je vis ma vie très bien ainsi, je me comprends...

Mais j’ai remarqué (et ca me fait beaucoup rire) que lorsque je raconte à quelqu’un mes origines et qui je suis (un peu comme expliqué plus haut) je reçois très souvent une réaction initiale d’étonnement et de curiosité avec pleins de questions que je trouve très flatteuse suivie d’une réaction d’incompréhension et un besoin de me faire étiqueter; par exemple “ahhh à mes yeux tu es français”, “à mes yeux tu es libanais” ou encore (celle la je l’entends souvent) “ne t’inquiète pas, tu vas réussir à trouver ton identité” (?! I’m not worried and I never asked for that ?!) et très rares sont les fois où le sujet s’arrête sur qui je suis sans un commentaire d’étiquetage forcé.

Encore une fois, je ne reproche en rien la réaction de ceux ou celle qui l’ont eue, au contraire ca me fait sourire, mais ça m’emmène à la question qui suit : le concept d’étiquetage est-il indispensable, est-il bien ou mal? Dans mon exemple personnel, c’est drôle, mais le concept d’étiquetage a mené bien des problèmes dans le monde; je pense aux nazis qui, avec leur idéologie, ont étiqueté pleins de peuples selon leur origine, leur religion et leur croyance et créé une hiérarchie sociale dans laquelle la race aryenne était décrétée supérieure et les autres races inférieures, allant même jusqu’à justifier l’extermination de « races moindres »!!! Ceci est un exemple flagrant d’étiquetage appliqué en mal. De milliers d’autres exemples affreux et négatifs peuvent sortir… Je vais vous laisser le soin d’y penser

Pour conclure : grandir ne serait pas plutôt réussir à voir l’Autre pour qui il est et non pour ce qu’il est; réussir à voir l'Autre sans penser à ses étiquettes et réussir à se définir sans utiliser des étiquettes (en tout cas le moins possible)?