dimanche 26 décembre 2010

Superflu relatif

Qu’en est-il du superflu relatif?

C’est tout ce qu’il y a; le superflu relatif.

Comble du comble, je l’ai souligné l’autre soir, question de provoquer un remaniement Une fois le manque de profondeur souligné la dérision suivi.

Dérision et engagement philosophique sur l’utilité du manque de profondeur dans l’établissement de liens familiaux profonds.

D’ailleurs, ce n’est qu’à ce niveau que les liens se tissent dans le cas d’une famille où la communication est refoulée en arrière plan, bien derrière l’image devant être préservée et les liens se situent dans le domaine du non communiqué.

Une personne rejetant fondamentalement ce modèle se trouve donc en relation de choc constant face à cette situation.

Dans la dérision, je me laisse aller, dans des rires bien jaunes…

dimanche 12 décembre 2010

Dans mes souvenirs

Le temps des souvenirs fut,
Le temps des souvenirs fuit,
Le temps des souvenirs frais,
Le temps des souvenirs faits,
Le temps des souvenirs est.

Se souvenir de ses souvenirs

Bizarrement, je me rapproche et je m’éloigne de ceux-ci et contrairement aux croyances populaires, le temps ne les efface pas. Ils sont indépendants du temps et uniquement fonction de l’espace.

Des choses dites, des choses vues, des choses ressenties, des choses vécues les ravivent, ces souvenirs; peu importe où ils s’étaient enfouis et l’époque à laquelle ils furent vécus.

Ils réapparaissent ainsi, en toute simplicité, sans crier gare.

Les souvenirs ne se fadent donc pas avec le temps

lundi 1 novembre 2010

Insomnies d’un dimanche soir

C’est le nom de chroniques délaissées dans un tiroir
C’est le nom d’un recueil perdu
C’est le nom d’un livre non publié
C’est le nom de feuilles brulées

Il fut un temps où je tirais très fort sur une corde, tout en sachant qu’elle se brisera.
Il fut un temps où je tirais en sachant qu’elle se brisera; dans l’espoir que je gagne mais seul le bris fut déclaré vainqueur.

Aujourd’hui les cordes, coupées ou non sont jetées et brulées, tout comme ces Insomnies d’un dimanche soir. Plus jamais une corde ne sera tirée. Les cordes seront seulement tenues et lâchées. C’est tout ce que je peux promettre.

lundi 25 octobre 2010

Trois notes

Une mélodie bâtie autour de trois notes jouait à répétition dans ma tête, dans mon cœur et dans mon corps.

Une âme qui parle, une musique qui attriste, une musique qui illumine, un son qui monte, l’autre qui descend, des violons qui partent et pourtant, ces trois notes jouées au piano ne partaient pas. Elles faisant bercer mon âme à n’en plus finir et ne partaient jamais, elles faisaient partie de moi.

Cette mélodie prenait un certain sens, un peu comme une escalade en montagne; j’escaladais, corps, cœur et âme vers un but sans savoir ce qui m’y attend, il fallait l’atteindre pour le voir.

C’est là qu’elles me menèrent ces trois notes.

J’ai finalement atteint le sommet; ce n'est que là que cette ritournelle prit tout son sens.

Serein, assis sur ce gazon vert, au sommet de la montagne, j’ai tout compris.

lundi 18 octobre 2010

Déni et serpents

Des craques ô trop nombreuses, les serpents sortaient de temps en temps pour pénétrer ta chair.

Dans le déni, se trouvent ces craques; craques qui enveniment ta vie lorsque tu les aperçois. Heureusement que ce déni masque le venin qui t’appartient. Bien heureusement. Un égo construit sur bien trop de justifications et des théories développées sur des faits judicieusement sélectionnés par ton subconscient. J’en ai ri pendant assez longtemps jusqu’au jour où je vis crument les dessous du déni. Glacé jusqu’aux os, je fus et je disparu pour ne jamais retourner.

Il ne me reste que quelques pensées. En entamant ce refuge dans le déni, les craques, elles, continueront de s’ouvrir montrant par moment les horreurs, la crasse et les véritables cobras envenimés prêt à mordre.

Crasse, horreur et carcasse masquée.

Elle s’accumule la crasse et les craques émettent des crissements criants la honte, la haine et la trahison. Des sifflements lugubres se font entendre.

Haine et honte envers ta personne. Ce déni qui te sert de refuge explosera et seulement là tu comprendras. À moins qu’une implosion ait lieu.

Implosion ou explosion, c’est plus que plausible.

Des craques ô trop nombreuses, tu laissais les serpents sortir de temps en temps pour pénétrer ta chair. Un peu pour les dompter et calmer leur faim, jusqu’à nouvel ordre.

Entre ton déni et tes serpents je t'ai dit adieu...

mardi 5 octobre 2010

Le champ de fraises, pour toujours...

Des fraises par ci, des fraises par là et voilà.

Je marche donc sur des fraises. Elles éclatent, elles explosent sous mes pieds et j’en ri. Le liquide rouge qui en sort a une odeur agréable. Il m’arrive même de les manger au lieu de les écraser. La liberté m'emporte.

Les coccinelles finirent donc par m'emmener avec elles me gambader sur un champ de fraises et j'ai aimé ceci.

Un champ de fraise, c’est mieux que le champ de mines…

lundi 6 septembre 2010

Gerbe

Dans l’air ce soir, dans les rues froides de la nuit, sous ce soleil qui ne réchauffe plus, je me souviens de toutes ces choses que j’essayais de te dire. Je n’ai pas besoin que tu comprennes car je ne parle qu’à un tas de poussière ou à une illusion d’une personne que je m’étais faite. Et quelle illusion! Ou plutôt quelle désillusion…

Un jour, tu me comprendras. Tu sais que j’ai raison mais tu es incapable de voir. De voir vraiment.

Entretemps, je regarde le cadavre de notre relation. Ce cadavre qui était vivant, il n’y a pas si longtemps et qui moisissait. Aujourd’hui, je le regarde se décomposer et l’odeur nauséabonde qui en émane me fait vomir. Vomir à n’en plus finir.

Dans toute cette gerbe j’aperçois, pas si loin, le reflet de ma résurrection, solo.

lundi 10 mai 2010

Le vent Nippon souffle

Me menant loin, avec force et courage.
Le vent Nippon souffle sur le bateau.
Le carnage est laissé derrière moi et la fleur du carnage se trouve dans mes mains.
J’ai essayé de le maintenir, mais c’est fini.

Tout s’écroule et tombe. Ce ne sont que des ruines, l’illusion d’une ville. La fleur elle est vivante.

Ces iles d’extrême orient m’attirent et m’appellent.
Ces iles d’extrême orient inspire confiance et force.

Entre samouraïs et ninja, yakusa et geishas je retrouve la force de tout reconstruire.

Le carnage est laissé derrière moi et la fleur du carnage se trouve dans mes mains.

La fleur du carnage est belle et je la regarde. Seule cette fleure, trouvée en plein milieu du carnage survécut et mérite de survivre…

Je t’embrasse et je la garde, précieusement.

lundi 1 mars 2010

Présence dans l’absence.

C'est plus fort que moi. Je devais écrire et publier ce texte.

J’ai pleuré seul dans mon lit car je l’ai vu, j’ai tout vu.
Il était physiquement absent et psychiquement omniprésent. Satisfait, fier et heureux. Je l’ai vu assis sur la table, heureux et triste. Elle, son épouse, à ses côtés. Elle, son épouse qui ne souriait pas complètement car elle pense à lui et se souvient. Il n’était pas là et pourtant je l’ai vu. Il a voulu que je dise à son épouse qu’il est heureux et présent. Il le sera toujours. Pour longtemps et longtemps encore. Il m’a demandé de lui dire et de la faire sourire. Je l’ai fait naturellement. Sans y penser. Enflammant naturellement tout mon entourage de par sa présence.
Et cette nuit là, j’ai pleuré seul dans mon lit. Pourquoi ai-je ressenti ces choses?

Je devais le lui dire hier. Il m’a poussé à le lui dire. J’ai échoué, je n’ai pas réussi. Il voulait que je lui dise des choses et je regrette de ne pas l’avoir fait. J’ai échoué dans ma faiblesse. Je ne voulais pas créer des larmes inévitables dans un moment jugé inopportun dans ma culture d’origine. Ma culture m’aurait condamnée. J’ai peur de cette condamnation.
J’ai pleuré de ma faiblesse et Il m’a rassuré. Il m’a rassuré, et m’a dit qu’il comprend.

Mes larmes coulèrent toutes seules dans mon lit. Elles coulèrent à n’en plus finir pour cet homme et pour cette femme. Pour toute cette famille. Mes larmes ont coulées toutes seules pour cet homme que je connais à peine. Elles coulaient à n'en plus finir et j’éprouvais de la joie car il était heureux et j’éprouvais de la tristesse car le silence apparent est difficile et j'éprouvais tout court. Mais j’étais heureux de pleurer ainsi. Dans toute cette incompréhension j’ai donc pleuré et ressenti du bonheur. La vie est belle. Sa présence aussi.

Il était beau dans ses yeux. La fierté de la mère et de l’épouse qui regarde ses enfants grandissant, les enfants épanouis, les enfants adultes et heureux. Elle le sentait à ses côtés. Mais il n’était pas là. Ses yeux témoignaient d’une nostalgie et d’une joie. Et pourtant, il était là. Elle le sentait dans son âme. Il aurait suffit que nous dansions sa présence.

Un homme manquait mais de son absence, sa présence était encore plus forte.

Je le sentais partout et je le voyais.

Sa présence sera toujours là et ce pour bien longtemps encore. Il me l’a dit.

En pleurant, je l’ai salué. Lui aussi d’ailleurs.

Il accepte et comprend tout aujourd’hui.

Et il les embrasse.

Et il les embrasse.

Et il les regarde.

Il me fait pleurer encore et me dit d’écrire ceci. De ne pas arrêter. De ne pas arrêter. De ne pas arrêter.

Je n’arrêtais pas, je n’arrête pas et arrêterai encore moins…

mercredi 24 février 2010

La tête haute je suis

Lal hakimé - Tu sais, hakimé veut dire deux choses en arabe: la docteure mais aussi la sage. Sagesse acquise avec ton diplôme, évidemment... Avant cela, tu étais désuète.

La tête haute je te regarde.
La tête haute je danse, danse et danse; les hanches bougent et je suis vrai.
La tête haute je me fais porter dans les airs; mes mains planent et je redescends.
La tête haute je m’écoute; c’est libérateur.
La tête haute je ne mens pas; c’est vrai.
La tête haute je jubile; un rire provenant du cœur se fait entendre.
La tête haute je me déshabille; regards sensuels et un clin d’œil provocateur, peut-être.
La tête haute je m’habille; doucement avec un clin d’œil satisfait.
La tête haute je t’aime bien; un baiser lancé, un regard passionné et je m’en vais.
La tête haute, je te dis à la prochaine…

mardi 23 février 2010

Entre

Entre danger et joie
Entre levant et terre promise
Entre chaud et froid
Entre clair et perdu
Entre beau et haineux
Entre jouissif et passif
Entre tirs et paix
Entre amour et haine

Je ne sais trop où te classer.
Je ne sais trop si je peux te classer.
Sais encore moins si je veux te classer.

Tout ce que je sais, c’est que je suis constant et que tu oscilles.

J’oscille en ce moment pour retrouver une autre constante. L’autre constante que tu n’aimeras pas. Au moins, je reste vrai.

samedi 30 janvier 2010

Madame Butterfly

Madame Butterfly a longtemps attendu l’américain. Elle l’a attendu pour le retrouver épris d’une autre.

Elle l’attendait languissant dans ce joli port japonais. Dans une maison en bois. Lui qui promettait de ne jamais l’épingler comme les autres papillons et pourtant… L’inévitable survint et au Hara Kiri elle dû se tourner. Le plus beau des papillons devait finir ainsi, épinglé, mort. Épinglé en son centre, en son nombril. Un véritable Hara Kiri.

Un Hara Kiri, entends-tu? Entrailles ouvertes et d’une mort humble elle recourra. De son sang elle se vida et s’épingla de la sorte.

Une mort des plus sublimes Madame Butterfly se donna. Une mort pas comme les autres. Chronique d’une mort annoncée et pourtant.

Et pourtant…

J’aimerai que la mort ne soit pas annoncée.
J’aimerai que la mort ne soit pas vouée.
J’aimerai que la mort ne soit pas attendue et qu’une surprise vienne.
Une surprise pas comme les autres.
Une surprise des plus belles.
Une surprise qui ressemble à un rêve.
Une surprise qui ne viendra pas.
Une surprise inexistante.

Et pourtant…

La tourmente de Madame Butterfly s’infiltrait dans tout son être. Sa tourmente pénétrait les entrailles de cette geisha japonaise. Une geisha qui fut et qui n’est plus de sa faute. L’américain. L’américain, l’impérialiste. L’américain, l’impérialiste, l’individualiste qui ne reconnaissait pas sa valeur. Son cœur fut donné à l’homme qui ne le méritait pas, l’homme qui le pris, l’écrasa et le vida de son sang.

Sans ce cœur, elle n’avait plus de raison d’être. Sans ce cœur, le Hara Kiri survint et la tourmente sortait, mélangée à ce sang. Elle sortait de ses entrailles, elle sortait et se vidait, elle était libre. Libre de la tourmente et de sa vie, libre comme son cœur vidé et écrasé.

Cio-Cio San cria adieu et tombait, gisant dans une mare de sang.

Ciao lui chuchotais-je, une larme coulant sur ma joue.

mardi 19 janvier 2010

Éclipse solaire

La vision du soleil m’était éblouissante.
Dans tes yeux je brulais.

Le soleil s’est caché, une éclipse survint. Une belle éclipse bien dangereuse. Dangereuse car le soleil, même masqué, brule toujours les yeux.
Dans tes yeux, je brulais ouvertement. Aujourd’hui, éclipsé, je brule sans m’en rendre compte.

Tu étais soleil et tu brillais à mes yeux. Tu brillais et je reluisais à tes côtés, reluisais de plus belle. Teint basané, regard chaleureux, luxure et intellect. Rien ne manquait mais du jour au lendemain l’éclipse solaire survint et je me retrouve fade, non reluisant, ayant perdu le moment de beauté pour en trouver un autre, beaucoup plus lugubre.
Dans tes yeux, je brulais et mon cœur fondait.

Un état lugubre peu rassurant et dangereux. Lugubre et je plonge dedans tout seul dans cette obscurité.
La noirceur glace mon sang si échauffé.

Je ne sais que penser, je ne sais que faire mais je sais que la situation ne durera pas très longtemps ainsi. Le soleil reviendra ou disparaitra.
Dans tes yeux je brulais.

Je suis là, écoute les signes que je te donne et j’arrêterai d’avoir peur. Je vais regarder l’éclipse droit dans les yeux et lui parler. Directement, au risque de bruler ma rétine. Au risque de perdre ma vision et je m’expose ainsi à ces dangers mais je n’ai pas le choix. Je dois y faire face.
Dans tes yeux je brulais et le sang glacé, je regarde l’emplacement de la flamme masquée.

C’est fini, c’est décidé et c’est écrit. Je t’embrasse, pour la dernière fois, peut-être, avant d’affronter ce soleil noirci.
La flamme masquée ou disparue? Je ne sais plus.

Soleil soudainement noirci.
Soleil noirci qui me fait mal au cœur et me donne envie de pleurer.
Soleil toujours puissant mais masqué ou m’ayant abandonné.
Je ne sais plus, mais le saurai bientôt…

dimanche 17 janvier 2010

Sirènes

Aujourd'hui, la voix de Björk ressemble étrangement à celle d'une sirène qui fait échouer des navires. Le hic est que je n'arrive pas à choisir entre la sirène grecque ou la sirène scandinave (Margygr), sirènes bien différentes.

Trop différentes mais qui, en fin de compte, finissent par tuer ces pauvres marins.