lundi 30 mars 2009

Se mettre à poil...


À Coco, tu m'inspires ce soir.

Être à poil est un acte très libérateur! Paf, onde de choc. Peut-être un gloussement de la part de certain(e)s qui m'imaginent tout nu... Et pourtant, on est tous pareils lorsqu'on est à poil, il n'y a plus de distinction. Ne sommes-nous pas tous nés sans vêtements?

J'ai la chance d'habiter seul et un jour, j'ai eu l'idée de me trimballer à poil chez moi... J'éprouvais une légère gêne au début, un inconfort, je vivais quelque chose de nouveau. Mais au bout de quelques minutes c'était fini! J'étais libre, libre de vêtements, libre de toute hiérarchie sociale, libre de toute structure, libre de toute boîte et libre de la société. J'étais un homme à l'état pur et simple, je me suis mis à respirer un air que je n'avais jamais respiré auparavant... Pendant quelques secondes, j'ai ressenti l'extase que ressent le prisonnier qui sort de prison après avoir été enfermé pendant une bonne vingtaine d'années.

J'ai mentionné le concept à quelques connaissances et en général j'ai eu pour réponse des rires, de la gêne ou de l'inconfort et très peu de compréhension. Certaines personnes m'ont même dit que jamais ils ne feront ça... Il ne faut jamais dire jamais, c'est une règle fondamentale!

Pourtant une étude démontre que 39% des canadiens voudraient ou se sont trimballés à poil chez eux. Ouf, je ne suis pas une espèce bizarroïde.

Nudist beach anyone?

samedi 28 mars 2009

Ces arriérés...


Oui je comprends d'où ils viennent, je comprends comment ils en sont arrivés là et je vois que leur mentalité est due à un conditionnement psychologique subi depuis leur plus tendre enfance.

Conditionnement psychologique, religieux et social d'ailleurs.

Ainsi, ils justifient le crime d'honneur, la lapidation d'une femme ayant couché avec un homme avant de se marier, la lapidation d'une femme ayant trompé son époux et parmi les lapideurs, se trouvent souvent le père et les frères de la femme en question. Ils participent à ce crime "noble".

Ce conditionnement est si profond qu'ils ne ressentent pas de remords, ni de honte...

Il faut de tout pour faire un monde mais ça, je n'en veux pas sur cette planète. Je veux un monde où les hommes possèdent tous un esprit critique, qu'ils puissent se questionner, se demander pourquoi la femme a droit à une lapidation alors qu'un homme passerait inaperçu avec de tels actes...

Aujourd'hui je dis oui au développement de l'esprit critique et appelle à une éradication totale de toute forme de lavages de cerveaux. Pour cela, il faudrait que les hommes naissent tous dans un monde libre, sans oppressions et qu'ils aient tous une éducation adéquate avec une emphase sur la philosophie, l'histoire, l'éducation civique et sociale, la compréhension des différentes cultures et de l'amour inconditionnel.

En hommage à Doa Khalil Asswad, lapidée à mort au jeune âge de 17 ans pour être tombée amoureuse d'un homme d'une autre religion! Coeurs sensibles, ne regardez pas le reportage ci-dessous...
http://www.youtube.com/watch?v=dIZJNrc8sKw

samedi 21 mars 2009

Idées du jour: les clochards

Chaque personne que l'on rencontre (et il y en a plus de 6 milliards) a une histoire différente.

Chaque individu a son histoire, ses opinions, ses points de vues, son idéologie, etc.

Les clochards par exemple ont une histoire; leur histoire. Je sais que beaucoup d'entre vous veulent leurs demander comment ils en sont arrivés là. Je suis certain que l'histoire de plusieurs d'entre eux serait dignes de grands best sellers ou d'un bon film "histoire vraie"... D'ailleurs, le sujet des clochards et itinérants passionne plusieurs d'entres-nous, je pense en particulier en ce moment à ma très chère Koko qui a eu l'ingénieuse idée de se déguiser en clochard question de voir comment ils vivaient de leur côté... Elle m'impressionne toujours cette Koko, sans arrêt!

En parlant de clochards; c'est samedi, il fait beau, je vais prendre une marche et je vais aller parler à mon clochard préféré aujourd'hui.

J'entretiens une relation étrange avec cette homme dans la cinquantaine (?), il s'appelle Richard, il est calme, toujours souriant, cheveux grisonnants, l'air fatigué mais il dégage beaucoup de distinction et de classe. Quand je cherche mon café le matin, je le salue avec un hochement de tête et un petit sourire; parfois je lui glisse un bonjour Richard et lui me dit toujours "bonjour jeune homme". Parfois je lui donne de l'argent, parfois je lui apporte un café au lait (il ne boit que ça d'ailleurs?!).

Il me semble qu'il est très instruit, il s'exprime très bien et possède une âme bohême.

Je suis intrigué... J'ai envie de lui poser pleins de questions mais je me retiens.

Aujourd'hui sera-t-il un jour différent?

mardi 3 mars 2009

Nostalgie

Le sentiment de nostalgie mélange la joie, le bonheur, le souvenir, la tristesse et l'amertume.

C'est bien complexe comme sentiment car il possède de multiples facettes qui tombent de la plus négative à la plus positive. Je n'arrive pas à penser à beaucoup de sentiments qui s'expriment autant "all over the place"!

Lorsque je suis nostalgique, je suis heureux de certains souvenirs de mon enfance ou de mon passé mais je suis également triste car ces moments ne seront plus, ont disparu et ne sont confiés qu'au niveau du souvenir.

Bien que je puisse désirer profondément que ce sentiment n'existe pas, qu'il disparaisse! Je désire également qu'il soit maintenu et je le chéri car il m'apporte du bonheur, de la joie et me défini.

Bref, c'est complexe...

dimanche 1 mars 2009

Courir

À lire en écoutant ceci http://www.youtube.com/watch?v=amZMrNsahDI

Elle court, court et court. Toujours plus vite, toujours plus loin et s’éloigne de l’horreur qu’elle fuit.

Elle est perdue, essoufflée, ensanglantée, elle ne pense à rien, toute son énergie et tout son souffle se concentrent sur sa survie et l’idée de courir, elle regarde droit devant et file. Ses jambes courent et son cœur bat, son front ruisselle. Elle n’a pas beaucoup d’espoir.

Sa gorge est sèche, le sang séché sur ses jambes, et ses bras témoigne des épreuves qu’elle a passées; ensanglantée elle court toujours. Les larmes ruissellent sur son visage, les yeux rougis et aveuglés, comment et pourquoi en est-elle arrivée là? Qu’a-t-elle fait pour arriver là? Pourquoi n’arrive-t-elle pas à accepter son sort? Pourquoi veut-elle s’enfuir? Où se dirige-t-elle?

Sa tête tourne, sa respiration arrête et dans les pommes elle tombe!

Elle gît par terre, sur un amas de feuilles mortes, au milieu d’une forêt, en ce temps humide et frais. Le soleil se couche, son front ruisselle.

Son lourd passé et sa souffrance refont surfaces, l’espoir de survie n’est plus. Les images de son passé lui filent par la tête. Elle s’abandonne.

Les hommes l’ont abusée, les hommes l’ont battue, les hommes l’ont utilisée et vendue contre son gré. Un être humain, une âme, une histoire, une vie bafouée. Bafouée et trahie, sa vie a été réduite au niveau de bête, de marchandise; qu’a-t-elle fait pour venir dans ce monde et vivre sa vie ainsi? Il fut un temps bien lointain où son visage rayonnait d’un sourire; aujourd’hui ce visage ne représente que la souffrance, la tristesse et l’abus.

Voici le travail de ces hommes, une femme ensanglantée, inerte, salie, mortifiée, les yeux fermés. Elle a toujours refusé. Son corps, ils l’ont possédé, mais son âme, son imagination et son intégrité jamais. Elle n’a jamais accepté et n’acceptera jamais.

Elle s’abandonne et dans son dernier souffle, observe une lumière libératrice. Un léger sourire apparait, elle est finalement libre.

Libre de la tourmente et de la souffrance, libre de quitter de son gré, libre de ne plus être possédée, vendue et échangée, libre des abus et surtout, libre des hommes.

Texte dédié aux esclaves de 2009. En particulier celles de Corée du Nord dont le nombre s’élève à plus de 150 000 femmes et enfants!