dimanche 29 novembre 2009

Dubaï: rêve ou réalité?


Dubaï est en crise. Est-ce une tour d’un immense château qui s’effondre ou un château de cartes voué à disparaitre à la vitesse de son apparition? Nous le saurons dans un futur proche.

Il y a 20 ans, cette ville était un désert habité par des bédouins et aujourd’hui c’est une méga-ville capable d’ébranler les marchés boursiers de ce monde.

Le problème des villes qui poussent dans un désert est qu’elles s’entremêlent souvent avec la notion du mirage. Elles sont grandioses et irréelles tout comme Las Vegas, une autre ville qui me fait penser à Dubaï.

Dans ces villes pèse le non réel, l’abstrait et le temporaire. Les habitants ont une fatalité : leur sort est entremêlé à celui des bédouins et des nomades qui vécurent dans ces lieux des millénaires durant. Très rares sont les villes qui ont poussées dans un désert et ont survécues au fil du temps (non, le Caire n’est pas construit dans le désert, bien que le climat soit désertique, cette ville est construite autour du Nil assurant ainsi de l’eau en abondance pour ses habitants). La ruée vers l’or et toutes les villes fantômes du Far West qui ornent les Western et les Lucky Luke en témoignent.

Tout comme je me suis toujours méfié de Dubaï, je me méfie des individus qui se sont dotés d’une personnalité hors pair du jour au lendemain mais n’ont aucune histoire voire aucun passé pour en témoigner. Toutes ces qualités qui attirent et qui sont miroitées avec panache mais qui tombent dans la notion du mirage. Peut-être devraient-ils se nomadiser?

Saint-Thomas à la mémoire sale...

lundi 16 novembre 2009

Vampire

À Nadin, tu m'as inspiré

C’est fini d’une manière on ne peut plus crue.

Cœur sec et artères vidées de leur sang. Mon âme asséchée et refroidie, je me retrouve sans mots, je n’ai absolument rien à dire. Une chose est claire: c’est fini.

Un gout amer qui ne veut partir me rappelle. Il refuse de partir ce goût amer qui me suffoque.

J’ai besoin de me sucrer et d’éradiquer cette amertume. J’ai besoin de sang car je suis à sec.

Tel un vampire, j’apparais. Puissant, très puissant mais d’un vide volontaire et froid. D’une froideur indescriptible.

Mains constamment glaciales et les pieds congelés.

Je cherche une victime, je sais qu’elle m’offrira beaucoup et je ne lui offrirai que ce que je veux.

Je comprends la fascination de l’homme pour les vampires. Nous en avons tous un refoulé au fin fond de nous et il ne suffit pas de grand-chose pour le faire ressortir. L’apprivoiser ou non? Je vais surement le faire afin que ma prochaine rencontre ne soit pas une proie/une victime mais plutôt une superbe bouffée d'air frais basée sur le respect comme je sais si bien le faire.

Je l’avais oublié en commençant à écrire: la conscience reprend toujours le dessus lorsque les démons sont verbalisés, exprimés et compris.

mardi 10 novembre 2009

Nuage

Il débute tout petit ce beau nuage, il s’assemble et grandi en flottant sur place, n’osant pas trop avancer. Il a peur.

Je l’apprécie.

Il flotte, flotte et flotte ce nuage. Un beau nuage qui semble solide et que le vent emporte majestueusement vers le soleil. Nuage qui se dandine sensuellement. Nuage qui gigote.

J’adore ses formes.

La trajectoire du nuage dévie régulièrement mais il semble s’adapter et connaître la raison de son existence, il demeure beau et majestueux, peu importe ce qu’il en adviendra.

Il gigote et change constamment de forme.

La sensualité au sens pur du terme ressort avec des airs de musique stimulante jouant en arrière plan, sous un soleil qui ébloui. Des voix se murmurent dans cet environnement.

Il en émane des gloussements gloutons.


Le nuage attire des foules qui le suivent, des foules qui l’entourent, des foules qui l’admirent, il inspire ce nuage et il n’a pas peur. Il inspire et vit le présent.

Il le connaît son sort.

Il le connaît et en fait fi. Il continue à avancer, sachant qu’il risque de s’alourdir rapidement puis finir par disparaître à tout jamais. Une triste mort lui est annoncée, une mort tragique qui se traduit par des larmes qui dévalent sur la terre. Qui ramène toutes les foules à la réalité et qui nourri cette terre qui l’a accueilli.

Les larmes se mirent à couler.

Le nuage, n’est plus, cette masse abstraite indéfinie s’écroula trop rapidement. La cause? La tournure grise que le nuage prit lorsque la Supérieure entra dans le jeu. Il ne le comprendra pas de sitôt.

Le nuage disparu avant son heure.

mercredi 4 novembre 2009

Épilogue d’une traversée


Il se retrouve inondé de lumière, finalement sorti du tunnel mais dans quel état.

Dans quel état se retrouve-t-il?

Squelettique, blanc, faible, sale, nu, grelottant et seul. Tout seul. Des larmes séchées sur son visage montrent le teint rosâtre de ses joues carbonisées. Son cœur bat faiblement et il prend l’inspiration la plus profonde qu’il n’ait jamais prise.

Ne jamais se fier aux apparences, malgré la faiblesse apparente de cet homme se cache un homme qui a surmonté pleins de défis et d’une intelligence hors pair. À ses yeux, plus rien ne passe inaperçu et il ne rêve pas de vengeance mais de justesse méritée.

La traversée achevée, l’épilogue jaillit comme un tintement de cloches à ses oreilles qui lui rappellent que c’est fini. Aujourd’hui, la chaleur du soleil l’enveloppe. Le trou de la traversée est grand ouvert et il se demande s’il doit maitriser l’art de revenir en arrière afin d’aller plus loin de l’avant. L’alternative serait de le boucher à tout jamais et de ne plus regarder en arrière, vivant sa vie dans un déni constant de sa personne. Il est trop fort et trop curieux pour accepter de rejeter ce passé.

KRJ: Trois lettres qui sonnent bien à ses oreilles et qui lui apprennent à sauter du passé au présent, de la lumière du post épilogue à l’obscurité passée. Du jour, à la nuit. Du concret à l’abstrait.

Je lui souhaite un beau voyage.