mercredi 4 novembre 2009

Épilogue d’une traversée


Il se retrouve inondé de lumière, finalement sorti du tunnel mais dans quel état.

Dans quel état se retrouve-t-il?

Squelettique, blanc, faible, sale, nu, grelottant et seul. Tout seul. Des larmes séchées sur son visage montrent le teint rosâtre de ses joues carbonisées. Son cœur bat faiblement et il prend l’inspiration la plus profonde qu’il n’ait jamais prise.

Ne jamais se fier aux apparences, malgré la faiblesse apparente de cet homme se cache un homme qui a surmonté pleins de défis et d’une intelligence hors pair. À ses yeux, plus rien ne passe inaperçu et il ne rêve pas de vengeance mais de justesse méritée.

La traversée achevée, l’épilogue jaillit comme un tintement de cloches à ses oreilles qui lui rappellent que c’est fini. Aujourd’hui, la chaleur du soleil l’enveloppe. Le trou de la traversée est grand ouvert et il se demande s’il doit maitriser l’art de revenir en arrière afin d’aller plus loin de l’avant. L’alternative serait de le boucher à tout jamais et de ne plus regarder en arrière, vivant sa vie dans un déni constant de sa personne. Il est trop fort et trop curieux pour accepter de rejeter ce passé.

KRJ: Trois lettres qui sonnent bien à ses oreilles et qui lui apprennent à sauter du passé au présent, de la lumière du post épilogue à l’obscurité passée. Du jour, à la nuit. Du concret à l’abstrait.

Je lui souhaite un beau voyage.

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