lundi 1 mars 2010

Présence dans l’absence.

C'est plus fort que moi. Je devais écrire et publier ce texte.

J’ai pleuré seul dans mon lit car je l’ai vu, j’ai tout vu.
Il était physiquement absent et psychiquement omniprésent. Satisfait, fier et heureux. Je l’ai vu assis sur la table, heureux et triste. Elle, son épouse, à ses côtés. Elle, son épouse qui ne souriait pas complètement car elle pense à lui et se souvient. Il n’était pas là et pourtant je l’ai vu. Il a voulu que je dise à son épouse qu’il est heureux et présent. Il le sera toujours. Pour longtemps et longtemps encore. Il m’a demandé de lui dire et de la faire sourire. Je l’ai fait naturellement. Sans y penser. Enflammant naturellement tout mon entourage de par sa présence.
Et cette nuit là, j’ai pleuré seul dans mon lit. Pourquoi ai-je ressenti ces choses?

Je devais le lui dire hier. Il m’a poussé à le lui dire. J’ai échoué, je n’ai pas réussi. Il voulait que je lui dise des choses et je regrette de ne pas l’avoir fait. J’ai échoué dans ma faiblesse. Je ne voulais pas créer des larmes inévitables dans un moment jugé inopportun dans ma culture d’origine. Ma culture m’aurait condamnée. J’ai peur de cette condamnation.
J’ai pleuré de ma faiblesse et Il m’a rassuré. Il m’a rassuré, et m’a dit qu’il comprend.

Mes larmes coulèrent toutes seules dans mon lit. Elles coulèrent à n’en plus finir pour cet homme et pour cette femme. Pour toute cette famille. Mes larmes ont coulées toutes seules pour cet homme que je connais à peine. Elles coulaient à n'en plus finir et j’éprouvais de la joie car il était heureux et j’éprouvais de la tristesse car le silence apparent est difficile et j'éprouvais tout court. Mais j’étais heureux de pleurer ainsi. Dans toute cette incompréhension j’ai donc pleuré et ressenti du bonheur. La vie est belle. Sa présence aussi.

Il était beau dans ses yeux. La fierté de la mère et de l’épouse qui regarde ses enfants grandissant, les enfants épanouis, les enfants adultes et heureux. Elle le sentait à ses côtés. Mais il n’était pas là. Ses yeux témoignaient d’une nostalgie et d’une joie. Et pourtant, il était là. Elle le sentait dans son âme. Il aurait suffit que nous dansions sa présence.

Un homme manquait mais de son absence, sa présence était encore plus forte.

Je le sentais partout et je le voyais.

Sa présence sera toujours là et ce pour bien longtemps encore. Il me l’a dit.

En pleurant, je l’ai salué. Lui aussi d’ailleurs.

Il accepte et comprend tout aujourd’hui.

Et il les embrasse.

Et il les embrasse.

Et il les regarde.

Il me fait pleurer encore et me dit d’écrire ceci. De ne pas arrêter. De ne pas arrêter. De ne pas arrêter.

Je n’arrêtais pas, je n’arrête pas et arrêterai encore moins…

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